Étude de publication (sans lire !) : le Sabre de Neige

Publié le

par

Dernière modification :

Quand on écrit un roman, l’un des conseils que l’on trouve souvent est « informez-vous sur la ligne éditoriale d’un éditeur avant de lui envoyer votre manuscrit« . Certaines erreurs sont faciles à éviter : un éditeur 100% romance refusera probablement des essais philosophiques ou de la science-fiction dépourvue de relations sentimentales.

Mais que faire une fois qu’on a passé le gros tamis ? Les conseils disent alors « la ligne éditoriale se déduit du catalogue« . Là, il faut donc étudier les publications existantes. Comment faire ?

Cet article illustre cette réflexion au travers d’un cas récent : le Sabre de Neige de Salomé Han, sorti en 2025 chez Albin Michel Imaginaire. Ce cas présente plusieurs particularités qui méritent qu’on s’y attarde.

📝 Autour d’In-Existence

Ressources et références :

  • Salomé Han, Le Sabre de Neige (2025)

Sommaire

  1. 📝Journal d’écriture
    1. ■ Je débarque, c’est quoi In-Existence ?
    2. ■ Comment définir ma « série D » ?
    3. ■ On boucle ? Pour de vrai ?
  2. 🔷 L’enquête sur le Sabre de Neige
    1. ■ Le point de départ : une communauté Discord
    2. ■ Une sortie 2025 et mise en avant chez Albin Michel Imaginaire
      1. ● Un grand bandeau de valorisation !
      2. ● Un peu plus d’informations sur l’éditeur
      3. ● Un peu plus d’informations sur le livre
      4. ● Un peu plus d’informations sur l’autrice
    3. ■ Dans la presse et sur les blogs littéraires
      1. 🔍Et Instagram ?
    4. ■ Et donc, pourquoi cette sortie polarisante ?
  3. 🎃En conclusion ?

📍 Les analyses d’œuvres incluent toujours des éléments sur leur contenu. Si vous craignez d’être divulgâché, vous pouvez utiliser les titres des paragraphes pour vous faire une idée de leur thème.

Hormis les citations et les images

🍨📚 Inscrivez-vous à la newsletter pour ne manquer aucun article et recevoir ceux réservés aux abonnés !

📝Journal d’écriture

■ Je débarque, c’est quoi In-Existence ?

📍Présentation d’In-Existence pour ceux qui découvrent !

Une crise d’origine surnaturelle bouleverse la ville de Demigo, catalyse des conflits en germe et entraine des révélations majeures portant sur l’essence même de la réalité.

Les événements sont narrés au sein de séries autonomes, chacune s’intéressant à un aspect du problème et à sa résolution, avec un ton et une orientation de genre spécifique. C’est un peu comme si on découvrait une période charnière à Gotham City, en s’intéressant à quatre groupes : (A) le Joker et la pègre sur fond de malédiction et de guerre de gang ; (B) Bruce Wayne pris dans une quête occulte et confronté à son dégoût du monde ; (C) des adolescents pris au milieu des conflits de gangs et découvrant des secrets mystiques préhistorique de la ville ; (D) des journalistes et des « arrangeurs » cherchant pour les uns à révéler des scandales, et pour les autres à les enterrer.

  • Série A – La toile de la malédiction : La Voyageuse parvient à quitter les Enfers avec l’aide d’un invocateur avide de vengeance, devenant une malédiction incarnée, mais elle refuse de tuer ses victime et cherche une solution pour se libérer.
  • Série B – L’emprise de l’ogre : Richesse et pouvoir ne comblent pas le vide existentiel de Maxim Arakel Lastôr qui s’engage dans une quête pour lever le Voile sur les secrets de la réalité et de son passé.
  • Série C – Le puits des âmes : Minette se passionne pour l’occultisme, tandis qu’Idra se débat au milieu des conflits de gangs ; ils auront besoin l’un de l’autre pour se tirer d’un entrelacs de crimes et de magie noire.
  • Série D – Le point de rupture : Jul a décidé d’enterrer son passé de fugueuse et de déterrer des secrets embarrassants, avec un talent particulier pour flairer d’improbables sources d’informations (et de complications).

■ Comment définir ma « série D » ?

J’arrive en fin de « D1 » (alias « Point de rupture »), qui est centré sur les aventures de Jul. J’ai l’impression de parvenir à traduire ce que je cherchais, à savoir l’émergence d’un sentiment d’urgence, de débordement, d’incompréhension, de chaos. J’avais beaucoup de mal à trouver le ton spécifique de cette « série ». Elle tend vers « cosy course pré-apocalyptique« .

Oui, on n’associe a priori pas « cosy » et « peur de fin du monde », et ce n’est pas plus clair si on considère qu’il y a des petites touches de romance à côté de la révélation d’une magie noire. Alors, imaginez un films d’horreur, avec une héroïne optimiste et des gens qui prennent des décisions rationnelles. Également de l’ironie situationnelle, mais sans parodie.

■ On boucle ? Pour de vrai ?

Je me suis remise en bouclage pour les ouvrages achevés :

  • harmonisation des tailles de chapitre (éviter les pavés qui cassent le rythme) et des présentations (retours à la ligne, incises, etc.)
  • rythme : insertion du chapitre dans l’ensemble, taille, montée en tension, etc.
  • coquilles
  • répétitions : à garder uniquement si justifié (ton du personnage par exemple)
  • verbes ternes, voie passive, ruptures de construction : vérifier que ces aspects sont cohérents avec la voix du personnage (par exemple, pour Lastôr, je vise le zéro verbe terne, mais sur d’autres personnages, j’ai nettement moins de scrupules).
  • amorcer : à présent que j’arrive en gros sur le dernier tiers ou quart de l’ensemble, je vois aussi ce que je dois annoncer, esquisser, préparer, amorcer, et donc je glisse des détails

L’objectif est d’arriver dans les prochains mois à une version finale pour les parties A1, A2, A3, A4, B1, B2, C1, D1. En somme, tout ce qui est « fini ». Chaque partie pèse 300 à 750K (caractères espaces compris). La suite devrait être : A5, A6, B3, B4, C2, D2. Je m’attèle à avancer en parallèle le bouclage « montage, polissage » et de l’intrigue globale. Ce n’est pas évident, mais ça permet de faire le lien, de ne pas oublier bêtement d’arc narratif à achever par exemple.

🔷 L’enquête sur le Sabre de Neige

Pour simplifier un peu la présentation, j’ai rassemblé les liens en introduction dans les ressources et références. Je n’ai pas mis de liens vers les sites et blogs consultés qui ne recensaient pas le livre, mais en consultant les commentaires des articles de recension, on peut deviner les motifs de certains à renoncer à la lecture.

■ Le point de départ : une communauté Discord

Discord compte plusieurs communautés d’auteurs, certaines nombreuses, d’autres plus confidentielles. Quand je me rends sur l’une d’elle, je me présente, mais je participe peu, car c’est très chronophage, or ma motivation première est l’enquête. Aussi je lis davantage que je ne m’exprime. Je suis intéressée de comprendre les dynamiques. Je vous indique mes observations actuelles, sur une petite période, et donc avec peu de recul.

  • Qui participe à ces communautés ? Au doigt mouillé, 80-90% de femmes ; tranche d’âge incertaine, plutôt jeune a priori en majorité ; fortes variations selon les serveurs
  • Quelle est la motivation ? Ces femmes écrivent, et souhaitent être moins seules face à leur texte, ce qui passe par des sessions d’écriture en commun, des échanges sur leurs lectures respectives.
  • Quels sont les genres ? Les genres de la romance, de la romantasy et de la fantaisie med-fan dominent ; la dystopie et le post-apo sont bien présents, de même que le cosy-fantasy.
  • Quels sont les objectifs finaux ? ça dépend des serveurs ; sur certains, l’autoédition est bien représentée, ainsi que les « petites » maisons d’édition et les discussions tournent autour des salons du livre ; ailleurs l’orientation peut sembler davantage loisir créatif ; au total, je n’ai pas l’impression d’avoir vu beaucoup de participantes évoquer clairement « là je prépare mon dossier pour les gros éditeurs » ou « mon projet est prêt, j’attaque les agents littéraires, souhaitez-moi bonne chance !« . Sur ce dernier point, le stress étant vraiment important quand on se lance, il est tout à fait possible que les concernées ne souhaitent pas en parler. Après tout, je ne m’étends moi-même pas particulièrement sur mes X versions de lettres d’intention ou de synopsis !

Bref, pour en revenir au cœur du sujet du jour, je lisais un échange sur le discord de la communauté créée par Margot Dessenne, à propos de romans lus ou en cours de lecture. L’une des intervenantes était particulièrement assassine sur « Le Sabre de Neige ». En soi, pourquoi pas, mais j’étais très étonnée en apprenant le nom de l’éditeur : Albin Michel Imaginaire.

■ Une sortie 2025 et mise en avant chez Albin Michel Imaginaire

● Un grand bandeau de valorisation !

Étant une modeste lectrice de romans (je lis surtout de la documentation), je n’ai qu’une vision très parcellaire du contenu effectif des ouvrages publiés chez les uns et les autres. Je gardais plutôt un bon souvenir de publications trouvées dans le catalogue d’Albin Michel Imaginaire. J’étais donc curieuse de comprendre ce qui se passait.

Si vous allez en ce début octobre 2025 sur le site de l’éditeur, vous constaterez que le Sabre de Neige bénéficie d’une mise en avant particulière, avec un large bandeau en haut de page.

● Un peu plus d’informations sur l’éditeur

Si on va un peu plus loin, en quête de l’historique des collections « Imaginaire », on découvre une présentation qui évoque même le jeu de rôle. Dans mes recherches sur les éditeurs français, ce type de mention est très minoritaire.

Sous l’impulsion d’Alexis Esmenard, directeur du groupe Albin Michel, la maison du 22 rue Huyghens crée en septembre 2017 un département dédié à l’imaginaire : Albin Michel Imaginaire, dirigé par Gilles Dumay (qui fut le créateur et le directeur de Lunes d’encre, chez Denoël entre 1998 et 2017). Cette création intervient à une période-charnière où il est clair qu’au cinéma (Star Wars, la licence Marvel), à la télé/VOD (Netflix, HBO), en BD, l’imaginaire est devenu la culture dominante. Alors qu’elle l’a toujours été dans le cas des jeux vidéos et des jeux de rôle.

Au programme : science-fiction, fantasy et fantastique dans leurs formes les plus assumées et les plus décomplexées : space opera, fantasy épique, thrillers surnaturels. Avec des auteurs phares d’aujourd’hui et de demain comme Neal Stephenson, Robert Jackson Bennett, Kameron Hurley, Peter A. Flannery, Sam J. Miller et beaucoup d’autres. Des illustrateurs spécialisés, très identifiés par les lecteurs, comme Manchu, Aurélien Police et Alain Brion.

● Un peu plus d’informations sur le livre

A ce stade de mes investigations, je ne sais toujours pas quoi penser. J’examine les informations disponibles chez l’éditeur. En consultant la page du livre, on a accès à un extrait, avec le premier chapitre. Je vous invite à le consulter, c’est encore le moyen le plus sûr de vous faire un avis.

En ce qui me concerne, j’ai presque immédiatement bloqué sur la manière dont les descriptions sont faites, les métaphores choisies et les détails sur lesquels l’autrice appuie. En moins de deux pages, j’ai su que ce n’était pas pour moi ; le texte partait dans une direction éloignée de ce que je recherche.

Alors… est-ce que je me trompais en notant « Albin Michel Imaginaire » sur la liste des éditeurs à envisager ? Quelles sont les qualités de ce livre qui ont poussé à sa mise en avant ? Serait-ce lié à l’autrice ? La page la décrivant sur le site de l’éditeur apporte quelques éléments.

● Un peu plus d’informations sur l’autrice

En quête d’explications à ce mystère, je m’intéresse à l’autrice. Qui est-elle ? Une célébrité venue avec une communauté active en ligne ?

Je vous mets en extrait les passages qui ont attiré mon attention, et en gras ce qui m’a le plus surpris.

L’autrice :

Salomé Han habite Séoul, où elle travaille comme scénariste et réalisatrice dans l’audiovisuel. Le Sabre de Neige, ambitieuse fantasy d’inspiration japonaise, est son premier roman.

Roman stand alone, trilogie ?

Un peu de tout ça. Écrit comme un roman stand alone qui raconte donc une histoire complète, Le Sabre de Neige s’inscrit dans un cycle plus vaste : Les Sabres sacrés… dont Isao n’est pas le héros dans l’acceptation habituelle du terme en fantasy.
T1 : Le Sabre de Neige
T2 : Le Sabre de Nuit
T3 : Le Sabre du Chaos

Si vous avez passé un peu de temps à vous informer sur le monde de l’édition, vous avez pu entendre quelques grandes vérités :

A ce stade, vous mesurez vraisemblablement ma perplexité grandissante. Le Sabre de Neige parait aller complètement à l’encontre des normes du marché! Alors peu importe si je décroche dès le début, il y a un mystère à éclaircir !

■ Dans la presse et sur les blogs littéraires

J’ai feuilleté les retours accessibles, c’est à dire essentiellement des magazines et blogs littéraires.

🔍Et Instagram ?

N’ayant à ce jour pas de compte Instagram (ni TikTok), je n’ai pas investigué sur ces réseaux. En fait, c’est plus que laborieux d’accéder sans compte… pour ne pas dire que je n’y arrive pas.

Je note au passage que certains éditeurs ne communiquent leur actualité que par Instagram, ce qui limite l’audience de ces informations à des personnes membres de ce réseau. Je suis un peu réservée sur cette approche : les lecteurs ne sont pas tous sur Instagram!

Les retours peuvent être triés en grandes tendances très marquées, presque polarisées :

■ Et donc, pourquoi cette sortie polarisante ?

Parmi les critiques, il y a des retours nuancés, faisant la part entre les aspects appréciés et rejetés. En particulier, le Culte d’Apophis s’inscrit dans la sensation que je retire de mes investigations, en cherchant les différents retours de lecteurs, et me parait très pertinent dans ses analyses, en particulier par son questionnement sous l’angle éditorial.

Mais après tout, AMI n’a pas forcément vocation à ne s’adresser qu’à des vétérans de la SFF, et la Romantasy a le vent en poupe, donc pourquoi ne pas surfer sur la vague ? J’entends toutefois presque Gilles Dumay nous dire : « Ah non, non, ce n’est pas de la Romantasy, c’est une Dark Romance Yaoi avec un pervers narcissique dans un Japon réenchanté, ça n’a rien à voir ! ».

[…] La question épineuse est cependant de savoir si vous devez lire Le Sabre de neige ou pas : pour moi, tout dépendra de votre profil de lecteur ; si vous êtes un débutant en Fantasy, vous pouvez tenter cette lecture, l’empilement de clichés ne vous causera pas de problème, tout bonnement parce que pour vous, ce ne seront pas (encore) des clichés croisés dans 20 ou 50 lectures précédentes, jusqu’à la saturation ; si, par contre, vous êtes plus expérimenté, et que vous êtes capable de passer outre les dits clichés, tout dépendra de votre tolérance à l’aspect romance, au côté New Adult, au fait de cocher de façon balourde des cases, à l’aspect vraiment problématique / glauque de certains passages et à ce protagoniste passif, mièvre […]. Je ne voudrais toutefois pas descendre un roman qui, par ailleurs, a quelques qualités incontestables, parce que je ne serais pas sa cible marketing (novice, New Adult, amateur de Dark Romantasy).

En ressortant de cette lecture, j’avais l’impression de mieux comprendre le sens de la publication :

🎃En conclusion ?

Au terme de cette enquête, les faits prennent plus de sens pour moi. Par ailleurs, je découvre au détour de ce cas que les « grandes vérités » sur l’édition peuvent être nuancées : les prises de risque existent. Dans le cas présent, elles paraissent motivées par un espoir relatif à la conquête d’un nouveau marché.

L’autrice expliquait avoir écrit cette histoire d’après une idée déjà ancienne. Au cours de cette phase, elle ne pouvait pas anticiper le marché ou les espérances de développement des éditeurs. En revanche, dans l’historique de ce livre, j’observe des délais serrés: le livre a été présenté en 2024 et il sort début 2025. Cela suggère que l’éditeur a pu penser « c’est pour maintenant, il faut y aller tant que la vague est haute« . Ce n’est qu’une hypothèse, formulée en l’absence d’autres informations sur le rythme de travail chez Albin Michel Imaginaire : peut-être qu’ils travaillent vite « tout court ».

Le temps de terminer une œuvre, le marché a le temps d’évoluer. Parfois il y a même du temps entre la décision de professionnels de se lancer sur le projet, et le moment où le public accède à l’œuvre, et l’interprète en fonction de l’état du monde.

Un exemple actuel : Paul Thomas Anderson a adapté un roman de 1990, un projet qui lui tenait à cœur depuis longtemps et à présent que son film sort, il devient un emblème de la situation politique actuelle aux États-Unis.

A suivre ! ✨

Aperçu de mes notes et questionnements visant
Pas besoin d’essayer de lire ou de comprendre ! C’est juste un aperçu des notes et réflexions avant écriture.

C’est toujours un plaisir de discuter ! Vous êtes bienvenus aussi bien sur le fil des commentaires que sur d’autres canaux !

📩Pour ne manquer aucun article, abonnez-vous ! Vous pouvez choisir les catégories et régler la fréquence des envois ✨

🧭 Pour trouver d’autres articles en fonction d’une thématique

■✒️ Bouclage ■✒️ Cours et conseils sur l'écriture ■✒️ Logiciels et outils ■✒️ Méthodologies ■✒️ Note d'intention ■✒️ Néologismes ■✒️ Relecture ■✒️ Reprises de texte ■🦖 Création d'univers 🎨 Dessin 🎲 5e édition 🎲AdC 7e édition 🎲 Campagne et structures 🎲FIM (Système) 🎲 Objet magique 🎲 Ombres d'Esteren 🎲 Piège, péril, incident de voyage 🎲 Scénario 🎲📐 Création de système 🎵 Musique 👑 Vesmeres (peuple) 👑☔Artland 👑⛩️Baemon 👑✨Surnaturel 👑🌃ZoNorÉc 👑🌦️Regenland 👑💀Enfers 👑🦜Marborda 💡⌚ Espace-temps 💡🌆 Villes 💡🏮 Asie 💡🐢 Bestiaire 💡👥 Femmes et représentation des femmes 💡💀 Funeste 💡💥Crises 💡🔬Rationalité 💡🔬Sciences naturelles 💡🦜 Amérique latine 💡🪔 Archéologie et histoire 💬 Anecdote 📆 2024 📆 2025 📕 "Je n'y arriverai jamais" 📕In-Existence 📕 In-Existence : 👥 Personnages 📖✒️ Journal d'écriture 📖🌱Journal du jardin 📖🍵Journal de cuisine 📖🎨 Journal de maison 📘⚔️ Médiéval-Fantastique 📘🌠Science-fiction 📘🌴Mummy & sorcery 📘🎀 Feelgood 📘🖤(Dark) Romance 📚 Bibliographie 🔍Agent littéraire 🔍 Communautés d'écrivains 🔍 Compte-rendu de lecture 🔍 Edition 🔍🎲 Enquête sur le JdR 🔷 Fini ! ✅ 🔷Métablog 🔷💙 Sondage 🔷🔒Abonnés

Laisser un commentaire

Un site WordPress.com.