Écrire, relire et reprendre en pensant à la finalité du manuscrit

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J’ai commencé l’écriture romanesque en 2004-2005. En 2010, j’avais trois romans complet dans l’univers de FIM, et un inachevé (suite à une discussion extrêmement décourageante pour moi). De 2010 à 2022, j’ai mis toutes mes forces en matière d’écriture dans le jeu de rôle.

A partir de fin 2022, j’ai renoué avec le roman. J’étais désormais imprégnée de mon expérience des coulisses éditoriales (coordination d’ouvrage, direction de gamme et direction artistique). Ma perspective avait changé, en particulier sur la relecture et la reprise. Consciente des différences entre les éditions de jeux de rôle et de roman, j’ai entrepris une enquête, dont vous suivez les avancements ici-même.

Cet article s’intéresse à la manière dont le projet d’écriture influe sur les attentes de relecture, et les moyens d’obtenir une relecture adaptée au projet.

📝Journal d’écriture

■ De A3 à C2

Bouclage et conception de la structure de l’œuvre

En début 2024, j’avais lancé un grand chantier de restructuration du texte d’In-Existence qui a abouti à l’existence de trois séries autonomes : (A) La toile de la malédiction, (B) L’emprise de l’ogre, (C) Le puits des âmes. Si vous vous intéressez à l’évolution des chantiers et de la réflexion autour de l’écriture sur le long cours, vous pouvez jeter un œil aux articles qui étaient consacrés précédemment à des étapes marquantes : point de départ, bouclage de volumes, identification des séries.

Je découvre que je n’ai vraiment pris conscience des distinctions de séries qu’après plusieurs mois de restructuration, alors qu’a posteriori, ça aurait pu me paraitre évident dès le départ. Je note qu’une connaissance théorique plus aboutie aurait pu m’aider à penser l’oeuvre de manière plus efficace. Je le dis en pensant à un livre qu’on m’a recommandé récemment et qui est disponible sur OpenBooks. Si vous avez une réflexion à mener sur votre travail, ça peut être utile (de même que si vous êtes juste curieux).

✅ Quatre articles de 2024 et début 2025 pour suivre le cheminement de conception et de bouclage des textes

Clap de fin pour le Cavalier de Pique !

J’ai récemment achevé « A3 » ou « Le Cavalier de Pique« , c’est à dire le troisième volume de la série de la toile de la malédiction. C’est évidemment un grand moment de satisfaction de se dire « voilà, ouf, un de plus ! », mais le texte reste ouvert à la reprise tant que tout n’est pas achevé. Vu la structure d’In-Existence, je peux avoir des retouches à faire…

  • Harmonisation du lexique (typiquement de l’argot)
  • Ajustement d’informations connues ou pas, de tel ou tel personnage
  • Vérification de la chronologie et des lieux

Pour supposément réserver les téléchargements aux vrais humains, je mets désormais les liens de téléchargement dans les articles réservés aux abonnés.

🔒 Article pour les abonnés (avec liens de téléchargements 💾✨)

Et on boucle le JOUR 6 ?

Mon avancement sur les textes pourrait prendre la forme d’un tableau à double entrée, prenant en compte le déroulé chronologique global, et l’avancée des arcs dramatiques.

Série ASérie BSérie C
JOUR 1✅ (A1)✅ (B1)❌N.A.
JOUR 2✅ (A1)✅ (B1)❌N.A.
JOUR 3✅ (A1)✅ (B1)❌N.A.
JOUR 4✅ (A1+A2)✅ (B1)✅ (C1)
JOUR 5✅ (A2+A3)✅ (B1)✅ (C1+C2)
JOUR 6🚧(A3✔+A4)🚧 (B1✔+B2)🚧 (C2)
JOUR 7🚧(A4)🚧 (B2)🚧 (C2)

■ Pendant ce temps, dans les profondeurs de Wattpad…

Je continue d’explorer, observer et tenter d’en tirer des enseignements. Au moment d’écrire ces lignes, je reste dans les profondeurs à 273 vues et 53 étoiles. Le score a monté avec la visite de lectrices d’In-Existence sur PDF qui ont fait un détour par là pour regarder l’évolution. La toile de la malédiction sortira-t-elle de la fosse du Tartare d’ici quelques mois ? Le suspense reste entier!

❓ Mais de quoi je parle ici ? C’est en lien avec une enquête initiée début 2025

Waidepad ou les pactes de relecture ?

En furetant, j’ai également découvert une initiative de relectures mutuelles, « Waidepad ». En résumé : les participants s’organisent pour lire un texte, lui mettre plein de commentaires et d’étoiles pour qu’il remonte dans le classement des algorithmes, et qu’il puisse être amélioré. Forcément ça m’a rendu curieuse, et j’ai jeté un œil de plus près. Comment ça fonctionnait ? Quelles étaient les appréciations du lectorat ? Et les réactions côté écriture ? Mes observations ont nourri la suite de cet article. Au vu de ce que je comprends du mode opératoire, il sera difficile de garantir des relectures à tous les participants.

Je me demande s’il ne serait pas plus efficace de procéder par « pacte de relecture » : chacun se concentre sur un ou deux ouvrages. Quelques retours fins me paraissent tout aussi utiles que des retours nombreux dans l’urgence, et partiellement motivés par la récompense d’être ensuite désigné comme digne d’être lu. Par ailleurs, une telle approche répartirait la lumière plus équitablement. Le roulement permettrait sur une période de quelques mois d’aboutir à un bon nombre de vues et à avoir l’occasion d’effectuer des reprises, évitant ainsi que 10 personnes relèvent le même souci. Je teste la formule, mais… il faut un moyen de se comprendre sur les attentes et le tamis de relecture.

Dans tous les cas, il y a un intérêt pour l’échange et le partage. Mais… la relecture reste un exercice miné (toujours le sujet de l’article !). Tant que le projet de relecture lui-même n’est pas clair, on court le risque de vexer ou de perdre son temps (retours faits avec soin, mais zéro prise en compte).

Des points communs et des divergences

En examinant les textes mis en avant par Waidepad, j’ai vu un récit qualifié d’urban fantasy (contemporaine, avec des mafieux qui sont aussi mages) : Des épines pour Ivy, par 1ronlucy. En feuilletant, je me suis amusée à voir les lieux communs ou les thèmes qui figuraient dans cette histoire et dans la mienne, les similarités et les différences.

  • Une cadette de famille criminelle qui peine à trouver sa place : hello Lucia ! Tu as une copine dans un autre monde ! Vous avez peut-être des choses à vous dire ?
  • Cette jeune fille ne veut pas de son garde du corps : Lucia, tu vois bien que c’est par raisonnable ! En tous cas, tu es mieux tombée, Albert est vachement plus sympa ! Et en plus, il a une moto !
  • Des tas de groupes criminels qui tiennent pratiquement de la noblesse locale : Maman Eufemia relèvera que seuls les Spinelli sont des fondateurs, et que les autres sont tous des arrivistes et des pique-assiette. Par ailleurs, même si on se demande parfois (sourire ironique en coin) ce que fait la police de Demigo, elle bosse vraiment, et les incidents graves ont des conséquences (et en auront davantage encore).
  • Un personnage ne peut pas mentir : la Voyageuse regarde dans notre direction et ne commente pas, ça n’en vaut pas la peine.
  • Le crime organisé c’est une affaire d’hommes, mais…: bon, clairement au Regenland, cette question de virilité n’a pas de sens, car on oppose « waffer » (dominant, armé, …) à « husser » (doux, protégé…), et ces traits ne sont pas associés au sexe. Il y a donc bien une idéologie de la force, mais son assise conceptuelle est différente. Le résultat est une nette féminisation des effectifs, et moi tirant aux dés si un personnage sera homme/femme/jeune/moyen/âgé.

🔷 Pourquoi j’écris ?

La destination du manuscrit est importante, car elle oriente beaucoup l’attitude de l’auteur par rapport aux relectures. Cette typologie est empirique et découle de mes observations, sur des échantillons de taille insuffisante pour en tirer des conclusions définitives. C’est plutôt une base de réflexion, visant à mieux comprendre les dynamiques.

🧹 En rangeant mes étiquettes, j’ai redécouvert un article qui posait aussi cette question ! Quand je compare cet article passé et mon approche actuelle, je remarque que je me sens plus à l’aise désormais pour résumer et présenter en quelques lignes.

Pourquoi écrire ?

Une page de journal d’écriture consacrée aux méthodes de travail, avec un détour par un exercice de note d’intention.

■ Cas 1 : Par besoin viscéral

On écrit parce qu’on en éprouve l’envie et le besoin, ainsi que du plaisir. Mais certains écrits n’ont pas été conçus pour être publiés. S’ils le sont, c’est plutôt a posteriori, dans une optique historique ou sociologique. Les écrits demeurant dans cette seule catégorie sont par exemple :

Relation à la relecture : pas de relecture, pas de reprise ; ou tout au plus des coquilles et ajustements pour rendre compréhensible un passage trop obscur.

■ Cas 2 : Dans une optique de loisir apportant du bien être

L’écriture ici est un loisir, qui doit procurer du plaisir et du bien-être, notamment grâce aux retours du lectorat. Je me suis rendue compte de l’importance de cette catégorie en me heurtant à des réactions agacées d’autrices à l’égard de mes retours. J’ai aussi exploré les pages « méta écriture » d’histoires à succès, pour voir ce que les autrices disaient à leur public. Ces pages « méta » sont des avant-propos, postfaces ou des intermèdes s’adressant directement au lectorat.

Voici un aperçu du type de réactions (j’ai un peu reformulé dans un esprit de synthèse et dans un souci d’anonymisation, mais je jure solennellement être aussi proche que possible de la teneur) :

  • Quand je n’aime pas, j’arrête de lire et c’est tout.
  • Wattpad, c’est pour le plaisir, pas pour les bêta lectures ou les retours de type éditorial.
  • J’accepte les retours s’ils sont constructifs, mais je veux surtout que les gens soient portés par mon histoire.
  • C’est une histoire que j’ai déjà reprise, je n’ai pas l’intention de faire d’autres corrections, hormis des coquilles ou des changements de présentation pour faciliter la lecture sur Wattpad.
  • Tes retours sont précis, mais condescendants.

Dans mon parcours (jeu de rôle et roman), trouver des relecteurs motivés sur la durée était comme dénicher un splendide cèpe dans une cueillette de champignon : une source de joie. J’ai découvert avec une stupeur désappointée que ce qui était un trésor pour moi, était en réalité un embarras et une gêne fâcheuse pour d’autres. J’ai dû me rendre à l’évidence et essayer de comprendre que nous avions des modalités très différentes de relation à la relecture..

Relation à la relecture : les retours pertinents sont ceux de gens qui prennent plaisir à la lecture et qui le font savoir*.

(*) Mais attention ❗❗ Ce n’est pas dit explicitement, car l’expression consacrée est « j’accepte les commentaires constructifs et respectueux« . Cela n’informe en rien, car la proposition inverse n’a guère de sens : qui voudrait des commentaires acerbes, sarcastiques et humiliants ?. Autre piège : même quand il est indiqué « je vais le présenter à un éditeur« , il faut surtout vérifier « veux-tu une bêta lecture ?« . La bêta lecture désigne une « vraie relecture critique à destination de publication ». C’est uniquement à cette question qu’on peut déterminer avec assurance les attentes réelles. Quand la réponses est « non« , on est fixé. En revanche, si c’est « oui », on peut être encore dans un des deux cas suivants.

Être ainsi avertis des codes vous évitera peut-être quelques maladresses et des réactions épidermiques en retour ! 🍵

Détour par le jeu de rôle

L’expérience d’écriture en jeu de rôle a été très formatrice pour moi quoique marquée de moments vraiment difficiles. Le plus important aura été la rencontre de « relecteurs de fond » qui m’ont été d’une aide très précieuse. Ils ont été nombreux, sur Esteren puis Dragons, et enfin In-Existence. Je leur suis infiniment reconnaissante pour leur temps et leur énergie !

Remerciements spéciaux pour ceux qui ont suivi de près Un tombeau pour deux : J2N, NainPaladin et Moïra !

Un tombeau pour deux, scénario 5e édition mis à disposition il y a un an pour les abonnés de ce blog 🌴✨

Un tombeau pour deux 1.1

Vous l’attendiez, le voici ! En avant-première pour les abonnés DAutomne, le scénario « Un tombeau pour deux » vous emmène dans le territoire d’Amnânum, d’ambiance « Mummy & Sorcery » 🌴✨

Certains des anciens relecteurs ont des blogs (ils ne sont clairement pas la majorité !! raison pour laquelle les liens sont peu nombreux) qui traitent de jeu de rôles et d’écriture :

■ Cas 3 : Pour m’améliorer et peut-être, un jour, être édité

Voilà un cas très délicat, parce qu’il se situe dans une zone incertaine entre l’écriture en recherche de retours réconfortants, et le désir de progrès technique. Ce dernier parait parfois entendu comme une nécessité pour atteindre le stade de la publication à compte d’éditeur.

Problème 1 : quelle légitimité est accordée au relecteur ?

L’auteur veut progresser, mais qui écoute-t-il et pourquoi ?

J’évite de me présenter comme « j’ai édité des livres » (ou même « j’en ai écrit qui ont été publiés »), parce que ça me parait déplacé : (1) ce n’est pas le même domaine (jeu de rôle et roman ne sont pas les mêmes types d’écriture) ; (2) on ne m’a pas sollicitée pour mon parcours, qui n’a donc rien à faire ici. Par conséquent, je ne suis « ici » (enfin, mes cas d’espèce étaient sur Wattpad) qu’une autrice lambda qui passe des heures à écrire l’un des millions de romans non publiés à compte d’éditeur. En clair : je ne suis « personne ».

Cet anonymat est une expérience intéressante, car il permet de se confronter à la base, au socle le plus élémentaire de la relecture, en l’absence de hiérarchie ou d’enjeux d’argent. Qu’écoute-t-on de quelqu’un qui n’a pas de légitimité institutionnelle ? Quelqu’un qui a juste pour caractéristique de passer par là, et lire quelques chapitres ?

Mon impression : il est plus facile d’accepter une critique qu’on aurait pu découvrir soi-même en relisant à froid. En revanche, ça passe beaucoup moins d’être pris à revers, surpris, sur quelque chose dont on était fier. Dans ce cas, un relecteur sans légitimité est ignoré. Mais… si le relecteur n’est qu’un double de soi, il ne sert objectivement pas à grand-chose.

A la limite, une IA (Intelligence Artificielle) serait tout aussi utile (voire plus ?). C’est un peu provocateur, mais déjà un logiciel comme Antidote peut pointer des éléments qui touchent au style. Il n’est cependant pas en mesure de discuter de l’utilité de cinq pages évoquant les états d’âme d’un personnage qu’on ne reverra pas et qui ne sert a priori à rien.

Problème 2 : comment réagir quand on doit protéger sa santé mentale ?

Honnêtement, c’est tentant d’ignorer certains retours. C’est d’autant plus vrai quand on reçoit des retours particulièrement violents et acerbes de la part de relecteurs fiers d’être « authentiques », « francs » et « ironiques ».

Sur mes textes, j’en ai connu beaucoup entre 2010-2013 (j’ai des exemples précis en tête), mais cette espèce n’a pas disparu, j’en ai encore croisé en 2022-2024 (au moins deux cas en tête). Les sarcasmes, même avec l’expérience, c’est dur à encaisser. Les pires, ce sont ceux qui alternent le chaud et le froid, de type « tu es intelligente, comment tu peux laisser +pique« , ou globalement la tendance à vouloir faire participer à sa propre humiliation en mode « pourquoi tu ris pas ? » et « mais c’est pour ton bien » ou « tu dois mettre ton ego de côté pour le bien de l’œuvre », « tu vas pas faire un drama comme les autres ?« .

Savoir où mettre la limite est difficile.

Mon sentiment : aucun commentaire global sur l’auteur ne doit être accepté, que ce soit « tu es intelligente » ni l’inverse. C’est le premier glissement vers beaucoup de problèmes et de relations de travail très malaisantes ou pires. Pas de sarcasme (ou de mépris) dans une relecture. Si un relecteur ne sait pas distinguer l’humour gentil de la moquerie, il faut juste qu’il arrête de faire des blagues en relisant.

Problème 3 : quel est vraiment l’état d’esprit de l’auteur ?

J’ai pu constater que des retours, censément factuels, que je formulais étaient des problèmes. Certains étaient considérés comme condescendants, alors que ce n’était pas mon intention. Nous sommes ici à la lisière entre « j’écris pour avoir des retours agréables » et « je voudrais progresser« . Or, cette zone frontalière est très vaste !

Le résultat en pratique est la tendance à ne pas savoir vraiment ce que l’on veut demander à son relecteur. Réclamer des « retours constructifs et respectueux » ne dit rien de l’état du processus d’écriture. Il faudrait une sorte de liste à cocher de types de retours souhaités, expliquant comment ils seront utilisés.

🔍 J’ai repris ma page générale « In-Existence » en cherchant à expliciter ce que j’utilise dans les retours de fond, comment je les traite

Mon sentiment : l’auteur doit mettre sa susceptibilité de côté dans tous les autres cas. Une question ou un énoncé de règle grammaticale n’est pas un sujet à débat moral ou sensible. Le relecteur n’est pas un ennemi : il passe du temps lire et annoter alors qu’il pourrait faire autre chose à la place. Le temps du relecteur aussi est précieux !

■Cas 4 : Dans le cadre d’une commande d’un éditeur (ou pour soumettre à un éditeur avec un projet clair)

Ce cas se distingue nettement, et il se caractérise avant tout par une mission, un cahier des charges, un projet validé par un éditeur qui investit dessus. La relecture ici est déterminée par les critères de qualité de l’éditeur. Ceux-ci varient beaucoup. Il suffit de comparer les publications en romantasy et les candidats au prix Goncourt ! Tant sur la structure que l’évolution des personnages, on est sur des projets très différents.

La relecture se fait en fonction du projet, et elle vise à ce que l’objet livre soit le plus efficace possible par rapport à ce but. Relire avec un objectif est bien plus facile que les cas 2 et cas 3 : le niveau visé est clair, les critères aussi.

Dans les discussions d’auteurs, il est question de « bêta lecteurs » (expression alignée sur les bêtas testeurs j’imagine). Au vu de mes explorations sur Wattpad, il y a déjà une attente de rigueur et de critique à ce niveau, mais selon le type d’ouvrage visé, il y a un monde entre deux types de « bêta lecture ».

Ici, on est sur un terrain assez proche de mon expérience éditoriale : on pense le jeu-livre dans sa globalité. Graphisme, couverture, ton, structure du livre, volume, format… Tout doit servir à porter un même message, susciter un même ressenti.

En conclusion ?

Il me parait essentiel que l’auteur indique lui-même son curseur sur les relectures :

  • Quels aspects du texte doivent être relevés et ignorés ? Structure globale, objet livre, cohérence interne du projet, construction des personnages, dynamique des dialogues, fluidité, répétitions…
  • Comment la relecture sera-t-elle utilisée ? Comme une simple discussion de comptoir, au gré de l’humeur, ou de manière systématique ?

Cela implique de prendre le temps de réfléchir sur son travail. En voyant l’évolution de mes présentations d’In-Existence, je constate que c’est un processus, et la « lucidité » change, tandis que le projet décante et s’affine (ou se complexifie).

En adoptant la position de relectrice, je me suis sentie vraiment en difficulté en l’absence de note d’intention (claire ou simplement existante). Cette réflexion « méta » est à penser comme en évolution en même temps que le texte, et gagnerait à être tenue à jour.

  • pourquoi j’écris ?
  • quel est mon processus d’écriture ? (début, rythme, approches)
  • qu’est-ce que j’écris ? (le projet)
  • ai-je une cible ? (un type d’éditeur ou de format)

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A suivre ! ✨

Un extrait d'In-Existence

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Sa conscience glissait entre deux eaux. Il sombrait, émergeait un instant, avant d’oublier de nouveau. Il s’imaginait éveillé, mais n’avait aucun souvenir. Son corps le tirait, et des voix aussi. Des frissons poisseux et l’odeur de son sang. Des pics d’éblouissements et une langueur d’abysses. Dans une impuissance confuse, aux lisières de l’indifférence.


Blanc coupé d’éclats d’algie
Sutures précipitées
Sur une toile confuse et atone
Saurez-vous deviner quel type de scène est ici décrite ? 🔍🕵️‍♀️ (un extrait sur A3)

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