Bilan de juin 2025

Publié le

par

Dernière modification :

Le bilan du mois est l’occasion de faire un point sur tous les articles publiés, mais aussi d’aborder des sujets transversaux, trop courts pour un « véritable » article. J’en profite donc pour présenter des outils, de petites découvertes, des liens…

Le sommaire, façon mini magazine, est là pour vous permettre de chercher directement ce qui vous intéresse ! ✨

Abonnez-vous pour recevoir les articles des catégories de votre choix dans votre boite mail !

🧱🎨 Journal de maison

Nous sommes déjà le 17 juillet quand je reprends mon début d’article. Pourquoi un tel retard ? Des travaux de rénovation ! Les plombiers sont (enfin) venus et ont débloqué des chantiers de peinture avec l’enlèvement de vieux radiateurs. Résultat… je crois que la maison est en chantier depuis quelque chose comme six semaines. Je suis entourée de piles de livres qui attendent que les étagères reçoivent leur deuxième couche de peinture, et sèchent bien. Dans la foulée, finitions de peinture en attente, lissage de murs et autre. C’est très long et très lent, mais les premiers résultats sont motivants, alors je m’accroche!

🔷 In-Existence

Je poursuis mes enquêtes sur l’écosystème éditorial, les recommandations, les collectes de récit d’expérience, les données disponibles sur les maisons d’édition publiant des romans dans les genres de l’imaginaire…

Les articles du mois de juin 2025 en lien avec l’écriture

L’article du mois se penche sur la surinterprétation de résultats extrêmes dans un tirage aléatoire sur un échantillon de petite taille. Concrètement, ce biais peut influencer la perception qu’on a de personnages et d’organisations dans une histoire.

■ Exploration d’Inkitt en cours

Je confirme ma première impression : Inkitt est plus confortable que Wattpad à l’usage et pour la lecture. J’ai pu aussi observer que l’algorithme de mise en avant des textes est plus favorable. Cela ne garantit pas d’être lu, mais j’ai reçu plusieurs notifications de type « XYZ a mis votre texte dans son dossier de livres à lire« , un phénomène rarissime sur Wattpad. Pour poursuivre mon enquête, j’ai commencé à mettre aussi la version corrigée de « La toile de la malédiction » (j’ai légèrement remanié certains chapitres pour avoir un meilleur rythme et homogénéiser un peu les longueurs).

■ Un article sur ANTS

J’ai toujours un problème avec les acronymes, mais je reconnais que celui-ci m’a paru utile comme moyen mnémotechnique. Il me vient d’un ‘article de Stéphane Arnier sur le modèle ANTS (Attachement/Nouveauté/Tension/Satisfaction) et ses zones limites. C’est une bonne base de réflexion pour les relectures de fond (« alpha » comme « bêta »)

■ Relecture d’incipit en cours chez Cocyclics

Le forum Cocyclics propose différentes activités, pour lesquelles on « paie » en relecture. Par exemple, pour une relecture sur un chapitre (ici un incipit), c’est « gratuit », mais à la deuxième relecture demandée, il faut en fournir une à un autre utilisateur. L’accès à certaines sections « coûte » 5 relectures validées par un administrateur, et d’autres sont à 15 relectures. J’ai profité d’une de leurs animations estivales (« le tour de la marre ») pour voir comment était reçu l’un de mes incipits. Le dépouillement des retours m’attend ! Il faut être inscrit pour voir les sections de relecture, et il faut se présenter en section présentation pour avoir le droit de participer (commenter) ailleurs. Si vous cherchez à avoir des interlocuteurs pour votre œuvre en préparation, c’est possiblement un plan à étudier.

■ Quelle stratégie de présentation pour In-Existence ?

Quand on a un roman à soumettre, il faut en passer par sa présentation aux maisons d’édition potentiellement intéressées, en mettant en valeur ses qualités (son potentiel de vente). Mais comment s’y prendre quand on a une hydre à quatre têtes sous la main ? Ce cas de figure atypique est l’occasion de se pencher sur ces questions de stratégie.

Un ami a demandé à une amie connaisseuse de l’édition ses recommandations concernant mon travail sur In-Existence. Pour eux, la démarche à suivre peut se résumer ainsi :

  • Personne ne publie de décalogie d’une inconnue. En fait, personne ne publie de décalogie « tout court », les projets commandés pour ce que j’ai pu entendre se limitent au maximum à une trilogie sur plan, et ce genre de commande se limite à des auteurs dont le nom est une garantie de socle de vente grâce à leur communauté.
  • Il convient de choisir un livre autonome (même s’il a une suite) et idéalement le plus abouti de l’ensemble pour obtenir la publication de cet ouvrage, et l’éditeur avisera alors s’il souhaite publier les autres, en fonction de ses ventes.

De mon côté, j’étais parvenue à une analyse qui partage certains aspects, mais aboutit à une conclusion moins assurée.

  • Je ne connais aucun cas d’écriture d’un bloc de série complète, le maximum d’un trait se limite aux trilogies.
  • Je n’ai pas trouvé de cas de séries parallèles dont les intrigues partagent des éléments forts de cohérence dans un même espace temps étroit, seulement des prologues ou des spin-off.
  • Publier un inconnu est toujours un risque. Publier est un risque en général, les estimations moyennes sont « 1 roman sur 10 est vraiment rentable ; 4 sur 10 rentrent dans leurs frais ; 5 sur 10 sont à perte ». Le succès d’un livre n’est pas anticipable, tout au plus peut-on identifier des critères éliminatoires. Par ailleurs, il faut distinguer encore les best-sellers (ventes massives et rapides) des long sellers (beaucoup de ventes, mais sur plusieurs années). Par exemple, si un tirage est petit et qu’un livre ne bénéficie pas d’un appui en communication et diffusion, il n’est matériellement pas possible d’être vendu en quantité.
  • Il existe aussi beaucoup d’auteurs qui n’écrivent qu’un premier roman et arrêtent après, ce qui rend les éditeurs et les agents littéraires frileux. De ce que je comprends, il y a un investissement en communication qui commence à être rentable sur la durée, avec un début de « gamme », enfin, d’œuvre. Cela explique aussi pourquoi il y a des clauses de contrat imposant parfois aux auteurs de proposer ou publier deux ou trois livres à l’éditeur après la publication du premier.
  • Beaucoup de débutants clament volontiers qu’ils vont écrire de la « fantasy à cycle » (de même que beaucoup de débutants rôlistes parlent d’écrire des gammes à secrets et grandes campagne de 400 pages). Toute personne qui affirme « je vais écrire 5 tomes » avant de les avoir écrit ne peut pas être prise au sérieux.
  • Un précédent de publication d’une série de plusieurs livres à date rapprochée existe : six livres de poche tous les 15 jours. C’est le seul cas que je connaisse à ce jour : Blackwater de Michael McDowell, chez Toussaint Louverture. L’éditeur Toussaint Louverture ne s’y est toutefois risqué que sur une traduction (il n’édite pas de nouveautés) et en format de poche (moins coûteux). Pour ce que j’ai pu en apprendre, c’est un franc succès éditorial, et j’ai du mal à croire que les lecteurs français connaissaient et attendaient ces sorties. A l’inverse, les publications de série échelonnées sur un temps long sont susceptibles de décourager des lecteurs qui passent à autre chose (comme pour les gammes longues en jeu de rôle).
  • Une série de livres en roman peut se comparer à une gamme de jeu de rôle. On se pose aussi la question « combien de livres dois-je acheter et lire pour m’amuser ? ». S’il faut avoir un livre de base, un supplément de contexte, un bestiaire et une campagne, on réduit inévitablement le nombre de gens qui joueront vraiment la campagne par rapport à ceux qui sont intéressés par son contenu dans l’absolu. Cela pose la question de l’autonomie des livres : moins les séries sont longues, et mieux on se porte, même si la sortie d’un supplément peut servir à revendre du livre de base.
  • Le calendrier éditorial est un aspect stratégique et complexe. Le nombre de sorties est limité par la trésorerie en fabrication, mais aussi par les ressources humaines, en particulier la correction éditoriale, mais pas seulement (communication etc.). Une petite maison ne peut pas absorber par exemple plus de cinq ouvrages par an, là où une plus importante peut en gérer une trentaine.

L’analyse que j’ai reçue correspond au cas majoritaire : un auteur travaille sur un univers et cherche un éditeur au cours de l’écriture, alors qu’il a déjà un livre ou deux de prêts. Dans mon cas, je travaille l’ensemble de front pour m’assurer de ma cohérence, car je suis sur une chronologie fine : une correction sur un livre pourrait impacter les autres (pas certain, mais possible). On pourrait aussi arguer du fait que je ne fais que repousser l’échéance, dans un délire perfectionniste. Je n’ai pas l’impression que mon rythme d’avancement corresponde à de la procrastination, mais ce n’est pas quelque chose qu’on évalue bien soi-même.

■ Et les agents littéraires ?

Si on veut avoir un agent littéraire, il semble recommandé de les contacter avant de faire le marathon des maisons d’édition. Les priorités et les enjeux pour cette professions sont très différents de ceux des éditeurs : eux sont payés au pourcentage (15% en moyenne sur les droits versés). Ils sont réputés défendre l’auteur et penser « œuvre » plutôt que « livre ». Si vous souhaitez en savoir plus, voici déjà de quoi vous familiariser avec le sujet :

🔷 Les articles de fond

J’ai passé tellement de temps dans mes pots de peinture que je redécouvre les articles publiés en juin, avec l’impression qu’ils datent de bien plus loin dans le passé !

Concernant celui sur « Révolutions et répression », j’ai retrouvé certaines de ses problématiques dans l’une de mes lectures actuelles : Kate RAWORTH, La théorie du donut – L’économie de demain en 7 principes (édition anglophone 2017, première édition française 2018) ; disponible en livre de poche. L’autrice s’y intéresse à la manière dont les images façonnent l’imaginaire de l’économie, jusqu’à être considérées comme des vérités intangibles. Pour elle, il est impossible de changer les vieilles idées sans avoir un autre modèle à proposer, et la simple dénonciation est sans effet. Elle parle de bien plus de choses, mais c’est sur ce point de départ de sa réflexion que je retrouvais la problématique de la nécessité d’avoir un programme économique et social convaincant (à juste titre ou non) que j’abordais dans l’article. Je m’appuyais, de manière plutôt intuitive sur des révolutions, des changements de régime (ou l’échec de ces modifications). Voir quelqu’un d’autre s’intéresser au problème du changement par un autre chemin (lectures, matière) ne pouvait que m’interpeler.

Sur l’influence de l’image et du mythe sur le réel, Charles Dantzig du podcast « Personnage en personne » suit un autre chemin (point d’histoire de l’économie ni de gestion de crise ici) et estime que le « personnage » existe bien au-delà des romans : il le discute et l’analyse dans la poésie, la chanson ou la sculpture. Là aussi, le « personnage » (et l’imaginaire qu’il véhicule) est réputé avoir une influence sur la représentation de soi et les comportements.

Note : Charles Dantzig a une appréciation de ce qui fait un « bon » ou un « mauvais » roman, et se distingue en ce sens des autres ressources que j’ai croisé jusqu’à présent, et qui ne qualifient jamais un roman de mauvais, se contentant de dire qu’il y a plus de travail. Il précise sa démarche et son point de vue sur la question du personnage en conclusion d’une très longue série d’émissions sur ce thème. Même si on n’adhère pas à son positionnement dans son intégralité, une telle expérience mérite au moins un peu d’attention.

🔷 🔍Ressources

Vu la période, mes ressources sont plutôt de l’ordre du bricolage ! En mode « testé et approuvé », je peux parler des peintures « Colibri ».

Attention à bien calculer les surfaces pour ne pas avoir de pots en trop et vous demander comment les passer intelligemment ailleurs que sur la cible initiale ! Et … c’est bien aussi d’utiliser des testeurs avant de se lancer pour un gros chantier. Sinon, eh bien, ce sera un peu l’aventure avec des ajustements pour retomber sur vos pieds. Je me suis mise à la peinture-rénovation depuis environ trois ou quatre ans je pense. Au début, il y a toujours de grandes hésitations avec la peur de se lasser des couleurs franches ou vives. Mon sentiment, c’est qu’il faut surtout penser en nuancier, et le plus tôt possible, en concevant la pièce, plutôt que de créer sur le tard un nuancier cohérent, en cherchant la couleur qui mettra du liant dans l’ensemble.

La lasure – laque (intérieur et extérieur) de Colibri a été une bonne surprise pour plusieurs raisons : on rince les pinceaux à l’eau ; l’odeur n’est pas agressive ; la texture est très douce (dès la deuxième couche sur du bois brut) ; le séchage est rapide. Une bonne base, avec des couleurs plus franches à côté.

PS : ne pas oublier de bien poncer et gratter les surfaces avant de peindre, sous peine de le faire en retard et repeindre des bouts… ah, toutes les choses auxquelles on apprend à être attentifs au fil du temps !

🌱Journal de jardin

Le tout début de juin était dans le prolongement de mai et avril, avec des floraisons en cascade, un temps radieux, et de nombreux jeunes oiseaux faisant leurs premières heures de vol chez nous. On les reconnait à leur hésitation, leur tendance à rester longtemps posés, à regarder autour d’eux, et aussi à leur vol coordonné avec le reste de la nichée. Dans le cas des mésanges charbonnières, il y a même eu des sorties en famille, avec plusieurs juvéniles (leur jaune est pâle, et le blanc est terne), et des parents continuant d’amener dans le bec des insectes pour les petits les plus insistants.

La suite du mois était en revanche de plus en plus sèche et chaude. Rien à voir avec la région de Lyon que j’ai quittée, mais on ne peut plus décemment parler de printemps enchanté. C’est le début des arrosages vigilants, de la surveillances des plantations, du remplissages des jarres de terre crues enterrées pour diffuser de l’humidité sous terre.

Avec l’été, et l’impossibilité de planter, il reste néanmoins les récoltes : framboises, fraises, cerises, petits pois mange-tout.

Rendez-vous à la fin du mois prochain pour de nouvelles aventures ! ✨

Rosier grimpant « Mini Ronsard »

C’est toujours un plaisir de discuter ! Vous êtes bienvenus aussi bien sur le fil des commentaires que sur d’autres canaux !

📩Pour ne manquer aucun article, abonnez-vous ! Vous pouvez choisir les catégories et régler la fréquence des envois ✨

🧭 Pour trouver d’autres articles en fonction d’une thématique

■✒️ Bouclage ■✒️ Cours et conseils sur l'écriture ■✒️ Logiciels et outils ■✒️ Méthodologies ■✒️ Note d'intention ■✒️ Néologismes ■✒️ Relecture ■✒️ Reprises de texte ■🦖 Création d'univers 🎨 Dessin 🎲 5e édition 🎲AdC 7e édition 🎲 Campagne et structures 🎲FIM (Système) 🎲 Objet magique 🎲 Ombres d'Esteren 🎲 Piège, péril, incident de voyage 🎲 Scénario 🎲📐 Création de système 🎵 Musique 👑 Vesmeres (peuple) 👑☔Artland 👑⛩️Baemon 👑✨Surnaturel 👑🌃ZoNorÉc 👑🌦️Regenland 👑💀Enfers 👑🦜Marborda 💡⌚ Espace-temps 💡🌆 Villes 💡🏮 Asie 💡🐢 Bestiaire 💡👥 Femmes et représentation des femmes 💡💀 Funeste 💡💥Crises 💡🔬Rationalité 💡🔬Sciences naturelles 💡🦜 Amérique latine 💡🪔 Archéologie et histoire 💬 Anecdote 📆 2024 📆 2025 📕 "Je n'y arriverai jamais" 📕In-Existence 📕 In-Existence : 👥 Personnages 📖✒️ Journal d'écriture 📖🌱Journal du jardin 📖🍵Journal de cuisine 📖🎨 Journal de maison 📘⚔️ Médiéval-Fantastique 📘🌠Science-fiction 📘🌴Mummy & sorcery 📘🎀 Feelgood 📘🖤(Dark) Romance 📚 Bibliographie 🔍Agent littéraire 🔍 Communautés d'écrivains 🔍 Compte-rendu de lecture 🔍 Edition 🔍🎲 Enquête sur le JdR 🔷 Fini ! ✅ 🔷Métablog 🔷💙 Sondage 🔷🔒Abonnés

Laisser un commentaire

Un site WordPress.com.