Cours et conseils sur l’écriture : bilan de recherche

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Depuis plusieurs mois, je mène des investigations sur l’écriture, son écosystème, les ressources, les usages, la culture…

Cet article vise à présenter les ressources trouvées, avec les liens ou références, et ce que j’en retire. J’espère que ce résumé vous permettra :

  • de trouver plus vite ce que vous cherchez
  • de vous donner une meilleure appréhension de l’écosystème de l’écriture

📝 Autour d’In-Existence

Ressources et références :

  • Will Eisner, La bande dessinée. Art séquentiel, édité chez Vertige Graphic (1985, réédité 1997)
  • L’habitant de l’infini de Samura (manga, publié en France 1994-2013, 30 tomes)
  • John Truby, L’anatomie du scénario. Cinéma, littérature, série, télé (2010, réédité depuis)
  • Linda Seger, Faire d’un bon scénario un scénario, un scénario formidable (2005).
  • Robert McKee, Story. Contenu, structure, genre. Les principes de l’écriture d’un scénario (2013)

Sommaire

  1. 📝Journal d’écriture
    1. ■ Je débarque, c’est quoi In-Existence ?
    2. ■ Le « bouclage » des inédits : la fière parade des mulots de D1
    3. ■ Bouclage des reprises : Lastôr m’attendait en embuscade
  2. 🔷 Parcours d’étude
    1. ■ Bande dessinée
    2. ■ Roman
    3. ■ Théâtre
    4. ■ Jeu de rôle
    5. ■ Théorie de création
  3. 🔷 Plein, plein, plein de services à acheter !
    1. ■ Combien d’argent suis-je prête à mettre sur la table ?
    2. ■ Académies et masterclass en France
      1. ● Tatanexua alias Mariza Jaillet
      2. ● Licares.fr et Lucie Castel
      3. ● Les mots raturés, de Margot Dessenne
      4. ● L’école d’écriture 2.0 de Cécile Duquenne
    3. ■Et en anglais ?
      1. ● Bookfox
      2. ● Alyssa Matesic
  4. 🎃En conclusion ?

📍 Les analyses d’œuvres incluent toujours des éléments sur leur contenu. Si vous craignez d’être divulgâché, vous pouvez utiliser les titres des paragraphes pour vous faire une idée de leur thème.

Hormis les citations et les images

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📝Journal d’écriture

■ Je débarque, c’est quoi In-Existence ?

📍Présentation d’In-Existence pour ceux qui découvrent !

Une crise d’origine surnaturelle bouleverse la ville de Demigo, catalyse des conflits en germe et entraine des révélations majeures portant sur l’essence même de la réalité.

Les événements sont narrés au sein de séries autonomes, chacune s’intéressant à un aspect du problème et à sa résolution, avec un ton et une orientation de genre spécifique. C’est un peu comme si on découvrait une période charnière à Gotham City, en s’intéressant à quatre groupes : (A) le Joker et la pègre sur fond de malédiction et de guerre de gang ; (B) Bruce Wayne pris dans une quête occulte et confronté à son dégoût du monde ; (C) des adolescents pris au milieu des conflits de gangs et découvrant des secrets mystiques préhistorique de la ville ; (D) des journalistes et des « arrangeurs » cherchant pour les uns à révéler des scandales, et pour les autres à les enterrer.

  • Série A – La toile de la malédiction : La Voyageuse parvient à quitter les Enfers avec l’aide d’un invocateur avide de vengeance, devenant une malédiction incarnée, mais elle refuse de tuer ses victime et cherche une solution pour se libérer.
  • Série B – L’emprise de l’ogre : Richesse et pouvoir ne comblent pas le vide existentiel de Maxim Arakel Lastôr qui s’engage dans une quête pour lever le Voile sur les secrets de la réalité et de son passé.
  • Série C – Le puits des âmes : Minette se passionne pour l’occultisme, tandis qu’Idra se débat au milieu des conflits de gangs ; ils auront besoin l’un de l’autre pour se tirer d’un entrelacs de crimes et de magie noire.
  • Série D – Le point de rupture : Jul a décidé d’enterrer son passé de fugueuse et de déterrer des secrets embarrassants, avec un talent particulier pour flairer d’improbables sources d’informations (et de complications).

■ Le « bouclage » des inédits : la fière parade des mulots de D1

Je suis désormais en « JOUR 6 » pour les quatre séries. Mes objectifs :

  • Chaque série (A, B, C, D) doit être autonome, avec son propre climax, son ton, ses révélations, ses personnages principaux et antagonistes.
  • Si les séries sont autonomes, il y a aussi des points communs de structure, avec le découpage en « JOUR(s) » et un chapitre de « minuit » pour clore chacune de ces sous-parties, en forme de bilan, de respiration, avec un regard un peu décalé (dézoomer, différent,…) sur les événements de la journée.
  • Avancer le bouclage des événements, de la trame inédite, de la résolution des derniers casse-têtes… tout en assurant le bouclage des reprises. Le but : assurer la cohérence des contenus et l’harmonie de la forme (structure, rythme…).

L’identité de la série D. La série D, pour ceux qui suivent ce blog depuis un moment, m’a posé beaucoup de problèmes pour identifier son ton, ses adversaires, son rythme, son identité… J’avais ma trame, des personnages, une chronologie, un cadre. Je suis contente (presque soulagée) de constater que là, ça tourne. Désormais, j’ai de bonnes scènes (= elles me plaisent) et des dialogues animés (= ils m’amusent). Cette série s’affirme comme plutôt feelgood, sans virer dans la pure comédie, car on a de vrais dangers. Le comique est surtout de circonstance et de contraste (mention spéciale à mes chapitres de minuit centrée sur deux gardiens de nuit à la morgue).

Autonomie de D1. C’est un autre motif de satisfaction. L’autonomie est en effet un enjeu majeur de ce projet. In-Existence est factuellement un monstre du point de vue littéraire (limite une aberration venue d’un autre plan). Pour être éditable, chaque série doit être lisible seule et pour elle-même. Il vaut en outre mieux que les livres composant les séries soient eux-même autonomes, dotés d’une identité forte. Comme on est sur une structure dont chaque pièce éclaire malgré tout les autres, ça demande beaucoup de réflexion en coulisse. Côté lecteur, il faudrait que ce soit invisible, évident, comme si ça coulait de source, et qu’il se dise « ça a l’air facile ».

■ Bouclage des reprises : Lastôr m’attendait en embuscade

« Je n’y arriverai jamais », un refrain familier. J’ai connu courant octobre un nouveau moment « Je n’y arriverai jamais ». Si vous suivez ce journal d’écriture, vous avez croisé plusieurs mentions de cette expression. Elle mériterait presque une étiquette. [Quelques minutes plus tard] C’est désormais le cas. Cette glorieuse étiquette des découragements est un rappel qu’on peut quand même y arriver, même si parfois, on ne voit pas du tout comment.

📕 Des articles qui contiennent la mémorable sentence « Je n’y arriverai jamais »…

Mais donc, à quoi était due la récente phase de « Je n’y… » ?

Après avoir survécu à la restructuration et refonte complète de D, tout aurait dû rouler, n’est-ce pas ? Je me disais en septembre « là, je vais pouvoir préparer mon dossier pour les agents littéraires, j’ai des volumes autonomes, complets, ça va le faire ! L’histoire de Lastôr est complète et autonome. Plus qu’une petite passe sur Antidote et j’attaque !« 

Et… non.

  • Incipit pas assez solide
  • Le lien entre Vanik et le reste des enjeux n’apparait qu’à la toute fin, de sorte que ça ressemble à une introduction de 500 pages en ce qui le concerne
  • Chapitres trop irréguliers en taille (et donc le rythme s’en ressent)
  • Trop d’informations de contexte sur JOUR 1 + JOUR 2
  • Les événements marquants n’arrivent qu’en JOUR 3… or j’ai vraiment besoin de certains aspects du début pour poser l’intrigue et ses enjeux. Je ne peux pas juste « démarrer en fanfare en JOUR 3 ».

👥 Pour en savoir plus sur l’histoire tourmentée de l’apparition de Vanik

Donc un peu comme « D » :

  • Personnages ✅
  • Chronologie ✅
  • Cadre ✅
  • Enjeux ✅
  • Rythme ❌

J’ai beaucoup étudié de vidéos sur la structure pour réfléchir à mon problème, j’ai enchainé les incipit (début de livre) totalement différent pour B1. Je réfléchis également encore à mieux montrer les dynamiques, recentrer…

Au moment d’écrire ses lignes (donc sensiblement avant la date de publication), j’ai l’impression de progresser, mais pas d’avoir été encore touchée par la grâce. Par ailleurs, ce regard m’amène à considérer A2 pour, là aussi, rendre plus lisible les enjeux et la tension. Si je faisais une comparaison avec le cinéma, je me sens un peu en salle de montage, avec des tonnes de rushs à découper et articuler pour que le message soit plus clair et ressenti rapidement.

🔷 Parcours d’étude

Mon appréhension des méthodes de travail et des outils utile est influencé par ce que j’ai gardé des étapes précédentes. Dans cette partie, je cherche à identifier ce que chaque phase passée m’a laissé, en quoi son influence est encore présente.

■ Bande dessinée

J’ai commencé à m’intéresser à l’écriture au lycée, au travers de la Bande Dessinée. A l’époque j’avais lu et relu l »ouvrage de Will Eisner, La bande dessinée. Art séquentiel, édité chez Vertige Graphic (1985, réédité 1997). J’avais réalisé à l’époque un tome et demi d’une bande dessinée, peinte à l’aquarelle, format A3. J’ai aussi passé beaucoup de temps à étudier les compositions des planches de manga, avec un gros coup de coeur à l’époque pour L’habitant de l’infini de Samura (sur Wikipédia ; je découvre à l’instant que ce manga a reçu le prix… Will Eisner !). Même si je ne dessine plus que de manière anecdotique, je pense beaucoup en image et cadrage. Je reste également très sensible aux formes, à l’artisanat d’art, aux motifs ornementaux.

■ Roman

Dans les années 1990-2000, j’ai lu des quantités de romans policiers, et loin derrière : de la science-fiction, du roman historique, de la fantasy. J’en garde un amour pour :

  • la cohérence
  • le goût du mystère et du suspense
  • l’amour d’une bonne accroche et d’une révélation finale à la hauteur

Le besoin de sens s’étend au surnaturel et aux mythes. C’est à la même époque que j’ai découvert l’œuvre de Claude Lecouteux (sur Wikipédia) en étude du folklore européen (les elfes, les fantômes…).

Dans la même période, j’ai commencé à lire très régulièrement des études en littérature comparée : structure, personnages, sous-texte…

■ Théâtre

Durant la même période, j’ai lu également pas mal de théâtre. A un moment, j’avais une phase Molière et Shakespeare. Du genre à apprendre des tirades par cœur. J’avais par la suite été éblouie par Suddenly, last summer (par Joseph Mankiewics, d’après la pièce de Tennessee Williams, en 1959). J’avais à l’époque commencé à écrire des romans, et je désespérais de parvenir à des dialogues aussi lumineux, associés à une mise en scène frappante et évocatrice (une antique phase de « je n’y arriverai jamais« ). Il aura fallu attendre que je me coltine à In-Existence pour enfin être en paix avec le dialogue ! (Soit… 15 ans plus tard?)

■ Jeu de rôle

Dans les années 2000, je me suis orientée nettement sur le jeu de rôle et les théories associées. Je ne dirais jamais assez de bien de « Place to go, people to be » et du Grog. Ces deux sites m’ont donné des heures de lecture et de réflexion, des bases pour mener des tests, créer, anticiper des problèmes, etc. A la suite, la pratique intensive dans des textes à vocation de publication a été une école dure, mais très formatrice, pour tout ce qui relevait de la création d’univers, associée étroitement à ses enjeux dramatiques, et quels personnages y placer, avec eux-mêmes des motivations qui sont liées.

■ Théorie de création

Très découragée sur le plan de l’écriture de roman (nous reconnaissons le fameux « je n’y… »), j’ai tout de même passé pas mal de temps à lire de la théorie :

  • John Truby, L’anatomie du scénario. Cinéma, littérature, série, télé (2010, réédité depuis).
    • Point fort : pensez l’histoire de manière organique + l’importance de l’adversaire + analyses d’œuvres
    • Point faible : tout ce qui découle des théories jungiennes d’archétype
  • Christopher Vogler, Le guide du scénariste (2013)
    • A retenir : l’auteur s’appuie entièrement sur la structure du voyage du héros de Joseph Campbell, et je pense vraiment qu’il faut arrêter (le monomythe sur Wikipédia)
  • Linda Seger, Faire d’un bon scénario un scénario, un scénario formidable (2005).
    • Ce qui m’a le plus frappée : le travail de reprise est omniprésent, et se fait sous des forces contraires (producteur, scénaristes, etc.) souvent à l’arrache
  • Robert McKee, Story. Contenu, structure, genre. Les principes de l’écriture d’un scénario (2013) : généraliste, pose des notions

De toutes ces lectures, John Truby et Linda Seger m’ont le plus marqué, pour des raisons différentes : John Truby m’a amené à m’interroger sur mes adversaires et le thème des intrigues ; Linda Seger à penser aux coulisses, car l’état de l’œuvre finale n’est pas uniquement le fait d’un scénariste ou d’un romancier, et il s’agit de s’assurer que le résultat reste bon, voire soit meilleur au terme des réécritures.

🔷 Plein, plein, plein de services à acheter !

En premier lieu, il est question d’argent, donc demandez-vous où vous en êtes, et ce que vous voulez vraiment. Ensuite, je vous signale ce que j’ai trouvé, et ce que j’en ai retenu.

■ Combien d’argent suis-je prête à mettre sur la table ?

Je précise en amont que mon enquête s’est limitée aux ressources gratuites, et donc souvent incomplètes. Beaucoup de sites, services, académies diverses, proposent des articles pour donner envie de souscrire à une offre payante.

Quand il s’agit d’acheter un livre, on peut peser son poids, lire les témoignages de lecteurs précédents, examiner sa quatrième de couverture, voire feuilleter quelques pages du début. Avec l’introduction, le première chapitre et la table des matières, on sait si on a de bonnes raisons d’acquérir l’ouvrage. Bref, c’est subjectif, mais quitte à payer, je préfère largement un livre qu’une masterclass en vidéo.

Par ailleurs, si on est un jour édité, on peut espérer au mieux tourner à 1 euros par livre vendu (arrondi sauvage pratique pour les calculs). Si on considère qu’un débutant vend 500 livres en moyenne (et plutôt 1000-1500 avec une maison qui gère bien son marketing+ sa communication), des questions se posent :

  • « combien d’argent suis-je prêt(e) à payer pour atteindre la qualité d’un livre publiable? »
  • « à quel moment les investissements faits pour achever un livre et le présenter dépassent-ils le gain espéré ? »
    • (sachant que le temps de travail-écriture est tel qu’il vaut mieux ne même pas le considérer, sinon on est à perte même avec une bonne vente à 10 000 exemplaires)
    • (on peut aussi se dire « vu que de toute façon, tout est à perte en dessous de 30 000 ventes, qu’est-ce qu’une petite dépense de plus ? », ce sont des décisions personnelles)
    • (ou encore « on paye bien sa scolarité à la fac ! »… mais avec un diplôme censément associé à une formation d’un niveau fermement assuré puis reconnu, et utilisable)
  • « suis-je dans une démarche de loisir et d’apprentissage pour le plaisir ou pour en vivre? »
  • « de quels outils ai-je besoin ? »
  • « suis-je prêt(e) à travailler seule ? »
    • Les communautés d’écriture comme le forum Cocyclics ou des serveurs discords répondent à ce problème.
    • Vu la structure d’In-Existence, il est très difficile de trouver des relecteurs assez fous pour tout lire, plusieurs fois, avec les restructurations. Et même avec un manuscrit stable, on parle, en gros, de l’équivalent d’une série disponible en un bloc. Un peu comme si GRR Martin avait sorti d’un coup Trône de fer. Bref, une « relative » solitude est inévitable dans mon cas. (Merci à ceux qui ont lu certaines séries, à différents stades d’avancement ! Vos retours ont été précieux !)

La question de « comment travailler avec peu (voire pas) d’aide » était déjà évoquée ici :

■ Académies et masterclass en France

Je suis assez lente dans mes dépouillement, parce que je passe quelques heures à chaque fois à fouiller, écouter et prendre des notes. Si vous voulez des précisions sur les notes ou des développements, il suffit de passer sur Discord pour papoter plus avant !

● Tatanexua alias Mariza Jaillet

Tatanexua a une expérience : des comités de lecture de maisons d’édition ; a autoédité plusieurs romans ; œuvre comme directrice éditoriale (en particulier, de ce que j’ai compris, pour Le Labyrinthe de Theia). Elle exprime une ligne sociale progressiste (voire militante), et défend l’idée que tout le monde est légitime à écrire, que toutes les idées ont du potentiel. Bref, plutôt un cadre bienveillant.

Son témoignage offre une introduction à des thèmes variés, et elle a en particulier réalisé des séries de vidéo suivant pas à pas l’évolution du manuscrit (création d’univers, fiche de personnage, etc.). L’ensemble permet de s’orienter avec les notions principales et le lexique.

Je n’ai pas creusé le sujet de l’auto-édition, mais vu l’expérience concrète de l’autrice, cela peut mériter un examen si on s’y intéresse.

● Licares.fr et Lucie Castel

On entre ici dans une autre ambiance, avec des intervenants ayant une expérience personnelle des agents littéraires, de la traduction vers d’autres langues, et des projets d’enseignements qui annoncent la couleur « projet best seller ».

La mise en page est élégante, le podcast globalement agréable à écouter. En revanche, je m’interroge sur le budget associé. Le seul prix que j’ai trouvé est de 69 euros pour assister aux vidéos associées à un week-end de séminaires. Je vois que l’inscription sur liste d’attente des prochains cours est gratuite, mais le prix associé à ces même cours ne m’apparait pas clairement. Or j’ai des réflexes de crispation lorsque j’identifie une mécanique assimilable à une tactique « pied dans la porte » (ou théorie de l’engagement : demander un rien, pour obtenir quelque chose d’important qu’on n’aurait pas obtenu avec le même succès en le demandant directement – sur Wikipédia).

Mon sentiment : c’est possiblement adapté à une clientèle qui se sent motivée par un cadre, une communauté, un réseau, … et ce n’est peut-être pas fait pour des cochonnets soucieux du nombre de piécettes dans leur tirelire.

Je suis le podcast, qui propose des remarques et propos intéressants dans l’absolu, mais quand même plutôt en « teasing » pour les cours. J’ai surtout retenu le témoignage de Lucie Castel sur sa relation avec son agent littéraire, ce que ça lui a apporté.

● Les mots raturés, de Margot Dessenne

Margot Dessenne est une romancière orientée dystopie (une trilogie young adult + un roman en cours d’élaboration) éditée chez Big Bang (lié à Bragelonne). Elle a suivi une formation de Licares (le point précédent) et en dit le plus grand bien. Elle propose :

  • (1) un podcast avec de longues interviews de professionnels (ce qui est toujours intéressant)
  • (2) une newsletter sur son parcours d’écriture
    • (intéressant aussi pour voir le cheminement de sa réflexion) ;
    • il y a toutefois aussi pas mal de publicité, au sens de mise en avant d’académies, ou de logiciels censés faciliter l’écriture. Le bon côté, c’est que cela permet de se rendre compte de tout l’écosystème économique qui dépend des gens qui veulent écrire, mais peinent à arriver au bout du processus : des fiches de personnages, de l’IA (oui ! Lien vers les services d’intelligence artificielle en matière d’écriture de « WriteControl »)
  • (3) des masterclass (les prix sont clairement accessibles, les prestations transparentes, et de temps à autre, des promotions ou des vidéos gratuites peuvent servir à se faire un avis)
  • (4) un serveur discord (j’y suis, c’est bien tenu, un public massivement féminin ; et c’est là que j’ai vu l’échange qui a inspiré mes recherches sur le Sabre de neige — en revanche, le lien n’est pas du tout mis en avant sur le site, je l’ai eu dans une newsletter)

C’est, pour mon usage, plus intéressant en terme d’enquête générale sur le monde de l’édition, que pour l’amélioration de mon propre travail. Ce dernier point résulte possiblement du côté « cochonnet-tirelire-piécette ».

● L’école d’écriture 2.0 de Cécile Duquenne

J’ai découvert le site de Cécile Duquenne par l’intermédiaire de l’annonce d’un concours de nouvelles dans lequel les prix comportaient des cours. Les modalités et les prix dudit concours paraissent tout à fait honorable (avec un vrai beau billet pour la première place !).

Les tarifs sont présentés de manière transparentes, de 69 à 149 euros. Bon point pour savoir si le style correspond à ses besoins, il y a deux groupes de cours gratuits, un MOOC (cours en ligne donc avec initialement du direct) et un cours sur le doute.

■Et en anglais ?

Comme en français, les anglophones (ici états-uniens) présentent leurs compétences par des vidéos gratuites (YouTube) et pointent amicalement vers leurs services avancés et payants. J’appréhendais vraiment de me lancer dans le visionnage direct, sans sous-titre (ou avec ceux générés automatiquement), mais j’ai été agréablement surprise. Les comptes que je vous signale étaient pour moi parfaitement compréhensible, et je n’ai eu que très peu de mots à chercher dans le dictionnaire. Il m’a fallu dix-vingt minutes pour m’habituer au débit, et maintenant ça coule tranquillement.

● Bookfox

De tous ceux que j’ai consulté, c’est celui qui m’a été le plus utile, et je n’étais pas loin d’être tentée par lui confier de précieuses piécettes, avant de me raviser (cochonnet, tout ça).

Les vidéos YouTube sont convaincantes sur la maitrise que l’intervenant a de son sujet. Je suis particulièrement séduite par les exemples concrets tirés de différentes œuvres. Bonus : il a classé plutôt bien ses vidéos, de sorte qu’on peut à peu près naviguer de manière efficace.

J’ai examiné son site, les prix sont accessibles, transparents, et il y a un intérêt à craquer le billet de 200$ pour « tout accessible durant un an ». En terme de rapport qualité-prix, ça me parait être plutôt très bien par rapport à ce que ce j’ai pu voir ailleurs.

Alors, pourquoi ça parait si peu cher ? Je soupçonne que son modèle économique mêle plusieurs sources, d’importance variable :

  • Monétisation de ses vidéos (un peu, ça saupoudre)
  • Il est auteur (pareil, des éclats de chocolat)
  • Les vidéos de cours (plus il en fait, plus il a de motifs pour attirer les cochonnets en vadrouille avec une belle réserve de glands en leur agitant « +230 vidéo pour seulement 200$ ! »)
  • … et le coaching ! Et là, on sort les gros billets ! Autant l’accès « 1 an pour tout » est très bon marché, autant là, on flambe !

Bookfox Lab costs $3900 for the first three months.

After that point, if you would like to continue, it would be $1100 a month (no contract — you can step away at any time).

For this price you’ll get the intensive, personalized attention which will help you make a book you’re proud of.

Other programs, particularly from universities, can cost $35,000 – $50,000 a year, and you only get personalized feedback a few times a semester, so Bookfox Lab offers a tremendous value in terms of one-on-one attention.

● Alyssa Matesic

En l’état, elle est ma n°2 sur les ressources utiles et les vidéos qui m’ont le plus aidé à réfléchir sur mes problématiques (Lastôr, ses débuts…). Comme pour Bookfox, l’orientation est plutôt concrète et didactique.

En particulier, elle propose des vidéos d’analyse de débuts de manuscrits de ses abonnés pour expliquer en même temps que leur lecture comment elle les perçoit et pourquoi : ce qui fonctionne, ce qui est faible à son sens.

Du côté des prestations, comptez 200 euros pour un accompagnement « lettres de présentation etc. pour chercher un agent » ; je n’ai pas trouvé les tarifs (même indicatifs) des accompagnements personnalisés, seulement le formulaire de contact pour obtenir un devis.

🎃En conclusion ?

Il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de cours, de formations, de coaching, de bêta lecture professionnelle. Je suis partagée. D’un côté, un service de qualité mérite d’être rémunéré… de l’autre, je me rappelle qu’une demi-boutade dans l’édition consiste à dire que tout le monde est payé et gagne de l’argent grâce à l’auteur, sauf lui. J’ai l’impression que cela s’étend à « avant d’être auteur ».

On peut aussi raisonner en terme d’enseignement. De manière peut-être un peu conventionnelle, je pense que je serai un peu plus rassurée avec un tampon académique assignant une valeur à la formation, un « niveau » (un diplôme ?). Mais est-ce vraiment possible, et si oui, comment ? Est-ce souhaitable ?

Sur tous les cours que j’ai consulté, la portion de « révélations » était plutôt faible. J’ai surtout été intéressée par les retours d’expérience de type « voilà comment on sélectionne / trie les manuscrits », « voici les critères éliminatoires courants », « voici les clichés massivement observés dans les manuscrits non édités ».

Dans les faits je suis professionnelle en « worldbuilding », et j’ai un parcours ce serait embarrassant si je découvrais la roue dans les introductions à cette matière. Or, l’argument choc pour « prenez des cours » est « épargnez vous des années à expérimenter ». Bon… bon… bon… c’est trop tard ! 😅

La bonne nouvelle, c’est qu’en définitive, je n’ai peut-être pas « besoin » de casser ma tirelire, et que je peux vraisemblablement continuer en mode « autodidacte hardcore » : tirer le maximum des ressources gratuites, galérer, analyser, et avancer une patte après l’autre.

Schling… schling… schling… (le bruit de la tirelire qui trottine avec légèreté)

A suivre ! ✨

Aperçu de mes notes et questionnements visant
Pas besoin d’essayer de lire ou de comprendre ! C’est juste un aperçu des notes et réflexions avant écriture.

C’est toujours un plaisir de discuter ! Vous êtes bienvenus aussi bien sur le fil des commentaires que sur d’autres canaux !

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