Fortuna Imperatrix Mundi

J’écris de manière assidue depuis le début de mes études supérieures, c’est-à-dire, pfiou, 1999. A l’époque c’était essentiellement pour produire des dossiers pour mes cours mais dès 2001, j’ai commencé à rédiger mes premiers scénarios. C’était très modeste car seulement dans le cadre privé pour les joueurs de ma table. Mais je me suis pris au jeu (si je puis dire) et j’ai commencé à rédiger du contexte, des personnages, décrire des lieux, des institutions qui allaient ensuite me servir de cadre pour mes campagnes (essentiellement à Agone d’ailleurs.).

Depuis 2012, j’écris plus « consciencieusement » avec différents projets JdR comme la campagne officielle écrite à 4 mains (avec Thomas Fayn) pour les Chroniques des Féals, Fièvre d’ivoire.

La grande campagne Sublime Comédie (co-écrite avec Clément Quimbre), dans l’univers d’Agone (on se refait pas), parue dans le cadre de fanzine Souffre-jour (dont je suis le rédacteur en chef depuis 2013 je crois).

S’en est suivi un concours d’écriture de scénario chez Casus Belli dans l’univers du Vieux royaume (Gagner la guerre, le Chevaliers aux épines) de Jean-Philippe Jaworski (que j’ai gagné, youhou). Ainsi que des gros morceaux du supplément l’Atlas pour le jeu Capharnaüm dont le scénario dudit supplément co-écrit ici encore avec Stéphane Gervot. Puis des nouvelles et scénarios en format court pour Ecryme V2 ainsi que quelques canevas pour Dragons (toi-même tu sais ^^)

J’essaie de gagner en compétence en rédaction sans prétention et sans me faire d’illusions. Simplement, je me fais plaisir et j’essaie de me mettre au service de projets qui me passionnent.

En parallèle de Célestopol 1922 JDR, je travaille sur un jeu nommé Daeva (avec Samuel Metzener et Alain Picard) dont j’espère pouvoir reparler ici, disons vers la fin de l’année mais aussi un autre projet de cœur dont je ne peux pas parler encore mais bientôt j’espère (et je reviendrais ici aussi pour en parler avec plaisir si possible ^^)

Alors, mon fonctionnement en terme de fichiers est plutôt chaotique mais j’essaie de me soigner. J’ai toujours un doc privé (comprendre dont personne ne connait le contenu) qui me permet d’agglomérer mes notes diverses et variées. J’incrémente ce doc avec tout ce qui me vient à l’esprit comme idées de scénarios ou de campagnes, toutes les figures historiques dont je pourrais me servir (avec lien wiki qui va bien), mes notes de lecture des nouvelles concernant les noms, les faits, les sujets évocateurs, mais aussi toutes mes réflexions en cours sur l’orientation à donner au jeu, le cahier des charges pour le système, etc. Bref, un gros fourre-tout que j’essaie de classer tant bien que mal mais dans lequel je sais que je vais retrouver ce que je veux avec un peu de recherche.

Pour ce qui est de la taille, en dehors de mon doc fourre-tout qui peut être très joufflu, j’essaie de limiter le nombre de pages en travaillant par chapitre, voire sous-chapitre quand c’est possible. Toujours dans l’idée de pouvoir retrouver les sections qui m’intéressent facilement.

De ce document « source » si je puis dire, j’extrapole des documents mieux organisés dont le but est l’utilisation plus ou moins directe dans le chemin de fer que j’ai établi. Je commence par un titre clair et normé pour rapidement savoir ce qu’il contient quand j’ouvre mon dossier. A l’intérieur des documents, j’utilise les styles basiques T1, T2, etc. + les renvois de page normés + les encadrés + encart (chez certains éditeurs, il existe plusieurs types d’encadrés pour aider à la lecture et la recherche d’informations du lecteur).

En ce qui concerne mon rythme, il est très très décousu. J’ai un travail à temps plein, 2 jeunes enfants et accessoirement mon épouse que je ne saurais délaisser. ^^’ Sans parler du quotidien à gérer, les tables de JdR et un peu de sport aussi pour la santé ! ^^ Donc, j’avoue écrire un peu « à la marge ». Il m’est très difficile de fixer des plages horaires que je sais pouvoir préserver et pendant lesquelles je sais que je vais pouvoir écrire. A défaut, je travaille un peu semaine après semaine, en essayant de me ménager 1h par si, 30min par là pour écrire ce que je peux. J’avoue aussi parer le plus souvent au plus pressé dans les différents textes que j’ai à rédiger, passant d’un dossier à un autre avec le plus de diligence et d’efficacité possibles ^^’

Une chose que j’ai remarquée : lorsqu’il s’agit de faire une « série », comme rédiger des peuples ou des royaumes ou des créatures, si les premières entrées prennent plus de temps, les suivantes sont plus rapides à finaliser. L’habitude, évidemment, mais aussi une gymnastique de pensée qui s’instaure et permet plus facilement de percevoir les aspects à consolider en amont, les failles à éviter, les écueils à ne pas reproduire.

La mise au travail n’est pas aisée pour moi, d’autant que je dois parfois jongler entre plusieurs projets. J’ai besoin de temps pour « recalibrer » mon cerveau dans le bon univers, la bonne ambiance. Ceci réduit encore la quantité de ma production. Pour donner des chiffres, mon meilleur rythme a été la rédaction de 3 scénarios (qui se suivaient dans le cadre d’une campagne) pour un total de presque 100 mille signes, en 7 jours. Sachant que 1/ j’avais entamé un travail de réflexion en amont de ces 7 jours, et que mon plan était établi et 2/ que ces 7 jours n’incluent pas le temps de reprises que j’ai dû accorder à ces 3 scénarios plus tard.

Note d’Iris : mon record, en m’épuisant à la tâche, et sur un dossier parfaitement maîtrisé, est entre 130 K et 150K. Une semaine à 100K (100 000 signes) est déjà une très grosse production. Sur la longueur, la différence se fait surtout sur la moyenne plutôt que sur les pointes de vitesse.