Le bilan du mois est l’occasion de faire un point sur tous les articles publiés, mais aussi d’aborder des sujets transversaux, trop courts pour un « véritable » article. J’en profite donc pour présenter des outils, de petites découvertes, des liens…
Le sommaire, façon mini magazine, est là pour vous permettre de chercher directement ce qui vous intéresse ! ✨
Sommaire
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🔷 In-Existence
J’ai passé pas mal de temps à écouter, prendre des notes et chercher des ressources. Le but est de mieux comprendre comment fonctionne le monde éditorial côté roman, les critères d’évaluation des textes, les différents acteurs de cet environnement, les usages et les normes.
- L’économie du livre : depuis fin août 2024, un épisode par semaine ; la chronique est tenue par une journaliste du « Monde« , et fait régulièrement écho à des articles que je lis avec attention.
- Devenir écrivain : les thèmes sont nombreux et variés, mais le contenu est très orienté « nos formations sont formidables, inscrivez-vous« . Indépendamment des biais ou du côté souvent bref, j’ai écouté avec intérêt les épisodes sur les agents littéraires et sur les attentes éditoriales. D’une certaine manière, entendre des choses que je pense être des évidence a un côté réconfortant, du genre « voilà, je savais bien que j’avais raison ! » 🎃😂
- TataNexua : son expérience des comités de lecture est intéressante, et ses explications sur la manière dont elle relit (en alpha et bêta lecture) m’a permis d’avoir des points de repère par rapport à ma propre pratique de la relecture de fond en jeu de rôle. Ses liens sous les vidéos m’ont permis d’explorer des ressources intéressantes.
- Manuscrits non-sollicités : ce compte Bluesky présente les cas les plus extravagants de manuscrits reçus dans une grande agence littéraire basée à Paris. C’est à la fois instructif, effrayant et parfois rassurant (en mode « non, mais ça, franchement, c’est sûr que je ne l’aurais pas fait !« ).
Les articles du mois de mai 2025 en lien avec l’écriture
🔷 Les articles de fond
Je poursuis ma noble (et invisible) résolution de finir les livres et magazines achetés et non encore lus. Problème : quand je lis, je prends des notes. Si je n’en prends pas, c’est que je me suis visiblement trompée dans mon achat. Le résultat, c’est que je vais généralement très lentement, surtout sur les livres !
- Phase 1 : lecture avec annotations dans la marge, sous les mots, surlignage (désormais au crayon de couleur fluorescent ✨)
- Phase 2 : synthèse et notes dans les fichiers qui me serviront de ressource dans le futur.
- Phase 3 : traduire l’idée intéressante en situation de jeu, et la développer
- Phase 4 : en tirer un article de temps à autre pour le blog !
Les deux articles du mois illustrent les méthodes de travail : comment questionner un point de départ, et envisager différentes solutions, pour choisir sa préférée ; dérouler un concept le plus loin possible pour un univers donné.
🔷 🔍Lecture de blog : détour par Brindlewood Bay
J’ai lu avec intérêt la présentation de Brindlewood Bay, un jeu « cosy murder avec des tentacules ». Système léger avec une orientation narrativiste pour la résolution de l’enquête. De ce que je lis, les joueurs proposent une théorie qui doit être cohérente et tenir compte d’indice, et c’est « tout ». L’auteur du scénario n’a pas besoin d’avoir une solution claire.
Cela m’interpelle comme approche pour gérer la cohérence. C’est intéressant, mais pose quand même des questions sur la solidité des résolutions. L’improvisation permanente du meneur m’évoque un peu les séries (télévisées ou manga) avec arc narratif ouvert et des mystères visiblement lancés sans que l’auteur (et c’est parfois une équipe) n’en ai une idée claire.
Sur une partie de jeu de rôle de 4 heures, je doute que ce soit très problématique. Par ailleurs, ça rejoint une de mes conclusions précédente sur la cohérence : dans un contenu « jetable » (consommé une fois, et on ne revient pas dessus),
- la cohérence doit uniquement se faire avec la scène immédiatement précédente et immédiatement suivante
- la cohérence se limite à un niveau de compétence déterminé par la cible (enfant, adolescent, adulte distrait)
🍵Journal de cuisine
Cela fait plusieurs fois que je me dis que je pourrais ouvrir une rubrique culinaire dans le bilan mensuel, pour faire état de certaines expériences réussies.
🌲 Soda de sapin
- Courant avril à mai, selon l’exposition au soleil et l’espèce, les sapins (enfin, plutôt les épicéas ?) ont des petites pousses de haut en bas. Elles se distinguent bien du reste des épines, d’un vert sombre, avec une texture dure, ligneuse.
- Récolter des pousses (du bourgeon jusqu’à la pousse de 5cm, l’essentiel est la tendreté). Prévoir de quoi remplir un récipient pouvant contenir 1 litre d’eau.
- Couvrir la récolte avec 1 litre d’eau justement. Placer une assiette ou tout bricolage ne nuisant pas au caractère comestible du breuvage, le but étant que les pousses récoltées restent immergées.
- Laisser tremper à l’abri de la lumière directe, dans une pièce qui n’est pas trop chaude, durant environ 24 heures
- L’eau est désormais très parfumée, jaune pâle et sent la résine.
- Filtrer avec un tamis fin pour éliminer les épines.
- Cuire avec du sucre. Si vous en mettez peu, ce sera juste une sorte de base pour soda maison ; si vous en mettez beaucoup, ça deviendra du sirop. Si vous ajoutez 1 sachet de 2 grammes d’agar-agar pour 50 centilitres d’eau, vous obtiendrez une gelée très dure et parfumée.
Si vous avez opté pour le « soda », mettez votre préparation en bouteille (par exemple, une ancienne bouteille en verre de jus de pomme dûment rincée). Dans une autre bouteille : eau gazeuse (que vous pouvez préparer maison aussi), lamelles de citron, et selon votre goût et les disponibilités : menthe bergamote, artémise cola, ou d’autres encore. Laissez infuser à froid au moins trois heures. Vous pouvez conserver la préparation dans le réfrigérateur facilement trois jours.
Cocktail printanier : fond de base de soda de sapin + eau pétillante parfumée.
💮 Gelée de fleur de sureau
Le procédé est exactement le même que pour le sapin !
Ma gelée a une saveur fraiche, un parfum de fleur marqué, peu de sucre (elle ne se conservera pas longtemps, il faut la manger prochainement et la garder au réfrigérateur). Le « vert » des tiges fines de l’ombelle du sureau apporte une note d’amertume. Au final, l’ensemble évoque un cocktail à l’absinthe, en non alcoolisé, et très fleuri. Approprié pour apéritif aussi bien que comme digestif, à raison de l’équivalent d’une à deux cuillerées !
🌱Journal de jardin
Le mois d’avril 2025 était fastueux, celui de mai a suivi la même tendance, avec des cascades de fleurs. Du côté des fleurs sauvages, il y a une évidence progression sur le terrain qui était désert à notre arrivée voilà 5 ans et demi. Désormais des lotiers (juin) et des primevères officinaux (début du printemps) se peuvent être découverts sur toute la pente. Ce ne sont que deux exemples d’une évolution frappante, chaque année étant plus riche que la précédente en diversité.
Du côté des insectes, je me rappelle mes jeunes années, et combien il était dangereux de courir sur des parterres de pâquerettes, à cause de la présence en masse d’abeilles. Il n’y a aucun risque d’être piquée désormais. En revanche, la variété des espèces d’insectes est ici bien plus grande que tout ce que j’ai connu auparavant. Chaque année je vois au moins une espèce pour la première fois, et faute de les déterminer, il m’arrive de leur donner des surnoms.
- Il y a ainsi « grosses cuisses » qui est un petit coléoptère d’un centimètre de long environ, tout en longueur, avec de longues antenne, et une cuirasse d’un vert métallique étincelant, et caractérisée (on l’aura compris) avec d’énormes cuisses (à son échelle) qui sont elles aussi en vert métallisé.
- Mention spéciale également à une araignée blanche à la teinte pastel avec des motifs d’un vert phthalo pâle. Elle loge dans les fleurs blanches de sureau et de rosier pour chasser les butineurs qui passeraient par là.
Madame Chevreuil a un nouveau petit faon (qui avait encore récemment ses taches). L’année passée, elle en avait eu deux. La famille parait en bonne forme, le poil brillant.
Du côté des oiseaux, c’est une période hyper active.
- Les cinq hirondelles des deux premières nichées s’entrainent à voler et se reposent régulièrement sur une corde à linge tendue dans un abri, juste à côté du nid natal devenu trop petit pour cette bande d’adolescents.
- Les juvéniles volent souvent en nichée. Si on ne les reconnaissait pas à leur nombre et à leur vol coordonné, leur comportement curieux et un peu touriste permettrait de les identifier. Il y a eu au minimum des petits rouges-gorge et merle.
- Les chardonnerets élégants ont une techniques amusantes à regarder pour attraper des graines. Ils atterrissent sur une herbe ou tige quelconque, mais verticale, à côté de leur cible. Puis, ils jouent de leur poids (plume) pour courber la tige et attraper une tige cible. Ce n’est pas facile ! Mais avec quelques efforts, ils parviennent à attraper des fleurs juste fanées, en train de fabriquer des graines. Et là (plus rien de mignon si on était à leur échelle) : ils dépècent, ils éventrent, ils déchiquètent et se vautrent dans les graines !
Rendez-vous à la fin du mois prochain pour de nouvelles aventures ! ✨


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